Nos nouvellesLe FOMECAF organisera trois rencontres en 2021: à Cotonou, Yaoundé et Lomé. Perspectives d’avenir avec le Dr Alphonse Teyabe (un article accompagné d’une émission de radio)2 décembre 2020News... Lomé 3 : Jean-Luc Simbilyabo de RDC reçoit le Prix François Sergy30 novembre 2020NewsLe séminaire de formation des acteurs chrétiens des médias d’Afrique francophone s’est terminé le vendredi 27 novembre par l’octroi du Prix François Sergy à une démarche médiatique méritante. C’est Jean-Luc Simbilyabo de l’Est de la République démocratique du Congo qui l’a obtenu pour une démarche de « radio intégrale » originale. Le vendredi 27 novembre, lors de la cérémonie de clôture de la semaine de formation du Forum des médias chrétiens d’Afrique francophone (FOMECAF), le pasteur congolais Jean-Luc Simbilyabo a reçu le Prix François Sergy. « Dans la province de l’Ituri, une région profondément marquée par des troubles intertribaux, ce directeur de radio a relevé le défi de la ‘radio intégrale’ et contribué par les ondes à apporter un message de paix et de réconciliation », a relevé Emmanuel Ziehli, directeur de Radio Réveil et cheville ouvrière de l’organisation de Lomé 3. Un pasteur passionné de radio Membre des Communautés Emmanuel de l’Ituri (39 CE), Jean-Luc Simbilyabo est un passionné de radio. Ce pasteur de formation s’est lancé en 2012 dans la création à Nyakunde de la Radio télé Evangile Réconciliation (RTER). Cette radio émet chaque jour entre 5h et 22h et son temps d’antenne est réparti entre le français à 50 pour cent, le swahili à 30 pour cent, et le reste entre l’anglais et le lingala. « L’obtention de ce prix m’encourage à persévérer, commente l’heureux récipiendaire. Ce que nous faisons dans un coin reculé, le Seigneur l’honore. Du néant, il peut élever un projet ! » Une radio en prise avec les violences interethniques Pour contribuer à désamorcer les conflits tribaux à Nyankunde et dans la ville frontière de Bunia, Jean-Luc Simbilyabo a créé, depuis Lomé 2 en 2019, de nouvelles émissions comme « Jeunesse espoir pour demain ». Cette émission encourage des jeunes, sans emploi et donc sensibles au message des rebelles, à créer de petites entreprises. Grâce au soutien financier d’un commerçant local chrétien, la radio a acheté des motos qu’elle met à disposition de ces jeunes qui font ainsi du « taximoto ». « Avec leurs revenus, ils peuvent même verser une contribution au soutien de la radio », se réjouit le directeur de la RTER. La mise en place de programmes destinés aux jeunes suscite aussi l’intérêt de rebelles armés dans la région. « Certains téléphonent à la radio et posent des questions, explique Jean-Luc Simbilyabo. Ils demandent même la rediffusion de certains programmes. » Et des panneaux solaires ! La RTER est une œuvre missionnaire financée entièrement par des offrandes volontaires. Vu que les dons ne suffisent pas toujours pour couvrir le budget de la station, ce pasteur passionné va prochainement installer des panneaux solaires sur le toit du bâtiment de la radio pour permettre aux habitants de la région, contre rétribution, de recharger leur téléphone portable sur des bornes ad hoc. Grâce à cette source d’électricité gratuite, il souhaite aussi développer un service de bureautique avec une possibilité de traitement de texte et d’impression de documents. Tout cela pour générer des revenus afin de financer les salaires des employés de la radio. Le prix François Sergy a été institué en 2019. En lien avec le FOMECAF, il rend hommage à une activité radio particulièrement méritante, en mémoire du journaliste François Sergy, collaborateur de Radio Réveil, aujourd’hui décédé, lui-même d’origine africaine. En 2019, c’est Dodji Juliette Kpessou qui l’avait reçu pour sa série de chroniques « L’O2Vie ». (c) Rédacteur: Serge Carrel Note 1 Ecouter les chroniques « L’O2Vie » de Dodji Juliette Kpessou sur le site de Radio R.... Côte d’Ivoire: les séminaires «Lomé» donnent naissance à la corporation des acteurs chrétiens de l’audiovisuel26 novembre 2020Médias / News / PresseAprès Lomé 1 et 2 organisés par Radio Réveil et ses partenaires, les acteurs des médias chrétiens de la Côte d’Ivoire ont compris l’urgence de se mettre ensemble et de cesser d’évoluer en rangs dispersés. Dans cette optique, deux animateurs créent en août 2020 l’Union des journalistes et animateurs chrétiens de Côte d’Ivoire (UJACCI) Les médias chrétiens en Côte d’Ivoire ont longtemps souffert d’un climat de concurrence et d’un manque de collaborations entre les différentes personnes actives en leur sein. Les séminaires de Lomé 1 et 2, organisés par Radio Réveil à Lomé au Togo en 2019, ont donné à ces professionnels des médias de comprendre la similitude de leurs défis : le financement des radios, le salaire précaire du personnel, l’absence de bonnes stratégies d’évangélisation… Au regard de ceci, journalistes, animateurs et metteurs en ondes chrétiens ont décidé de mettre sur pied une association qui se penchera sur les différents problèmes auxquels ils font face. L’UJACCI, le cri des acteurs des médias confessionnels Franceline Sehi et Joseph Ykio Gnahoua exercent comme animateurs dans deux radios confessionnelles d’Abidjan, la Voie sainte et Fréquence Vie. A l’issue de la première rencontre des acteurs des médias chrétiens d’Afrique francophone en janvier 2019, ils se retrouvent sur le même plateau le temps d’une matinale. C’est le début de l’écroulement de la barrière entre les radios chrétiennes de Côte d’Ivoire. En novembre de la même année, ces deux professionnels des médias et plusieurs autres sont à nouveau invités à Lomé pour l’acte 2 des séminaires de formation. Les liens se consolident davantage et le projet d’une corporation voit le jour. En août 2020 naît l’Union des journalistes et animateurs chrétiens de Côte d’Ivoire. Son but premier : agir ensemble pour le bien des professionnels des médias évangéliques. Trois mois après, l’UJACCI revendique près de 50 membres. Elle accueille aussi des chrétiens exerçant dans les médias non confessionnels. « A travers cette association, nous voulons consolider la fraternité entre professionnels, lancent de concert Franceline et Joseph, et permettre aux professionnels de développer leurs compétences. » Zenabou Ndocki (Radio Bonne Nouvelle, Douala, Cameroun)... Lomé 3 : le Ministre de la Communication invite les journalistes des radios chrétiennes à l’excellence24 novembre 2020NewsLe FOMECAF a lancé lundi 23 novembre 2020, la troisième édition de la formation du Forum des médias chrétiens d’Afrique francophone (FOMECAF). Lors de son allocution à la cérémonie d’ouverture, le ministre de la communication a encouragé les acteurs des médias des radios confessionnelles à viser l’excellence en matière de communication. « L’information est une richesse et une arme », a lancé Akodah Ayewouadan, le ministre de la communication, dans le discours qu’il a prononcé lors de la cérémonie d’ouverture de Lomé 3. Celui qui fait aussi office de porte-parole du gouvernement s’est dit « séduit par le thème de la convergence des médias abordé par la semaine de formation du Forum des médias chrétiens d’Afrique francophone (FOMECAF), parce qu’il permet de promouvoir une excellence en matière de communication ». Du 23 au 27 novembre, la formation Lomé 3, mise en place par le FOMECAF et Radio Réveil, rassemble une cinquantaine de journalistes, d’animateurs de techniciens et de directeurs de radio pour aborder le thème de la « Convergence des médias et de la polyvalence des métiers ». Reconnaissance pour un travail de qualité « Ce qu’il est important de mettre en exergue, a ajouté Akodah Ayewouadan, c’est le travail de qualité effectué par les radios confessionnelles, notamment sur le plan citoyen. » Le ministre a exprimé sa reconnaissance pour la diffusion de messages de prévention dans le cadre de la pandémie de covid. Il a aussi encouragé les acteurs des médias chrétiens à « ne pas faiblir, à continuer à se former et à former les nouvelles personnes qui entrent dans leurs activités radio. Nous avons la responsabilité, a-t-il ajouté, de maintenir un niveau d’exigences élevé, parce que les dérapages ne sont jamais très loin. » Au cours de cette cérémonie d’ouverture, le président du Conseil chrétien du Togo, le pasteur Djakouti Mitré, s’est réjoui de la tenue de cette formation dans la capitale togolaise et il a prié pour la réussite de la manifestation. Appel à la démocratisation d’internet « Le smartphone d’avant-dernière génération permet au journaliste africain d’exercer pleinement son métier de journaliste, que ce soit en presse écrite en radio, en TV et sur le web ». C’est le plaidoyer qu’a adressé aux participants, Emmanuel Ziehli, le directeur de Radio Réveil, coorganisateur de Lomé 3. Pour illustrer son propos, il a offert symboliquement à une étudiante en journalisme de l’Université de Dakar un smartphone issu de l’économie circulaire, accompagné d’un clavier pliable. Il a en outre appelé les autorités à investir dans l’économie numérique, notamment la connexion aux grands câbles optiques sous-marins de l’Ouest africain. Il a encore insisté sur la création de centre de données neutres, hors de tout modèle économique et aptes à servir l’internet gratuitement aux institutions étatiques, scolaires et humanitaires. Une formation également disponible en ligne La cinquantaine de participants sont issus de douze pays de la sous-région : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Tchad et Togo. Au vu des circonstances liées à la pandémie de covid-19, cette troisième édition offre aux acteurs des médias qui n’ont pas pu effectuer le déplacement de suivre cette formation via les réseaux sociaux.... Lomé 3 : Le Président du Conseil Chrétien du Togo à la cérémonie d’ouverture Séminaire.18 novembre 2020NewsAlors que la troisième semaine de formation des acteurs de médias d’Afrique Francophone s’annonce dans quelques jours, le Président du Conseil Chrétien du Togo, le Rév Djakouti Mitré a reçu une délégation du Comité d’organisation de Lomé3 conduite par Emmanuel Ziehli, Directeur de Radio Réveil Suisse. Rencontre à l’issue de laquelle l’homme d’église a promis de répondre présent à la cérémonie d’ouverture et d’accompagner celle-ci par une prière de bénédiction. C’est dans l’après midi du 18 novembre 2020 que dans le cadre des préparatifs de la troisième édition du Séminaire de formation des acteurs de médias chrétiens d’Afrique Francophone que le Révérend Pasteur Djakouti Mitré, Président du Conseil Chrétien du Togo et Président des Assemblées de Dieu au Togo a accueilli lieu trois membres du comité d’organisation de Lomé 3 qui avait à sa tête Emmanuel Ziehli, Directeur de Radio Réveil Suisse. Au cours des échanges, le Pasteur Mitré n’a pas dissimulé sa sensibilité face au maintien de cette troisième semaine des séminaires de Lomé qui rame à contre-courant dans un contexte de crise sanitaire mondial. Il a également exprimé son sentiment envers les participants en provenance de 10 pays d’Afriques francophone qui, malgré de nombreuses restrictions liées à la lutte contre la pandémie à coronavirus instaurées dans la quasi-totalité des pays, ont tenu à répondre de leur présence à ce grand rendez-vous annuel des médias chrétiens. Il est donc établi, la cérémonie d’ouverture qui aura lieu lundi prochain accueillera le représentant des Eglises chrétiennes du Togo qui priera pour le bon déroulement des travaux du Forum des médias chrétiens d’Afrique Francophone (FOMECAF) et pour la protection de tous les participants ainsi que de leurs familles. Rappelons-le, si cette troisième édition accueillera un nombre très réduit de participants par respect des mesures de distanciation sociale, la possibilité est offerte à une plus large audience d’acteurs de médias intéressés de suivre le séminaire (plénières et ateliers) en ligne. pour ceux qui ne s’étaient pas encore fait enregistrer, le lien des inscriptions est disponible.... Afrique francophone: Lomé 3, le rassemblement des acteurs de médias chrétiens, aura lieu du 23 au 27 novembre13 novembre 2020News« La convergence des médias et la polyvalence des métiers », c’est le thème qui a été retenu pour la troisième édition des séminaires « Lomé ». Du 23 au 27 novembre, une cinquantaine de professionnels des médias chrétiens d’Afrique francophone sont attendus dans la capitale togolaise. Nouveauté au vu des circonstances sanitaires : l’événement sera aussi accessible via le web. Le FOMECAF (Forum des médias chrétiens d’Afrique francophone), les associations Radio Réveil et CICERI organiseront la troisième édition des rencontres de formation médias « Lomé » au Togo du 23 au 27 novembre prochains. Durant cette semaine de formation, l’accent sera mis sur la convergence des médias et la nécessaire polyvalence des métiers en lien avec le journalisme. En présentiel et sur le web Au vu des conditions sanitaires actuelles, le séminaire « Lomé 3 » n’accueillera qu’une cinquantaine de participants en présentiel, qui seront acceptés sur dossier. Toutes les autres personnes intéressées pourront suivre la conférence sur Internet. Les organisateurs s’adaptent ainsi à la situation sanitaire et engagent des moyens étendus pour une diffusion web de qualité Des ateliers permettront aux participants de développer leurs compétences en matière de captation d’images, de webradio, d’animation, de journalisme et de maîtrise des techniques FM. Deux pionniers de la radio en Afrique francophone en invités de marque Abdoulaye Sangho, le directeur de Trans World Radio (TWR) Afrique, et Illia Djadi, actuellement directeur Afrique pour l’ONG Portes ouvertes et ancien correspondant francophone à la BBC pour l’Afrique de l’Ouest, compteront parmi les intervenants. L’homme d’affaires Kurt Buehlmann, auteur du cours « 40 jours pour révolutionner vos finances » et du programme radiophonique « Votre argent compte », animera aussi un atelier dévolu à la gestion économique d’un média. Il permettra aux promoteurs des radios et aux financiers de chercher des solutions pour promouvoir l’autofinancement de leurs médias. L’horizon : le multimédia Aujourd’hui les médias sont plus que jamais appelés à converger vers des canaux de diffusion multiples. L’internet révolutionne petit à petit les usages en Afrique de l’Ouest, particulièrement ceux des jeunes, et impacte les médias. L’enjeu n’est plus la construction ou la propriété d’un canal de diffusion classique (TV, radio, web ou presse écrite), mais le contenu. Toute personne bien formée, en particulier les jeunes, peut créer à partir de sujets bien choisis et d’un traitement professionnel de l’information, des textes, des sons et des images capables d’être repris par n’importe quel canal de diffusion. Semaine intense pour le FOMECAF Cette semaine permettra aussi de consolider les liens entre les acteurs du FOMECAF, le Forum des médias chrétiens d’Afrique de l’Ouest. Pour rappel, plus de 40 médias ont signé début 2019 la « Déclaration de Lomé », une charte fondatrice d’un réseau de médias ouest-africains faisant la part belle à la collaboration et aux échanges. Ensemble ils ont signé un document qui résume cette initiative qui rassemble aujourd’hui une centaine de médias, dans une dizaine de pays de l’Afrique francophone. (c) La Déclaration de Lomé. Les organisateurs de la semaine de formation: Radio Réveil France et CICERI Togo.... Lomé 3, le Ministre de la Communication a reçu le comité d’organisation.2 novembre 2020NewsEn prélude au Séminaire des médias chrétiens d’Afrique francophone, le Ministre togolais de la communication, Akodah AYEWOUADAN s’est entretenu ce matin avec des membres du comité d’organisation du troisième séminaire organisé par Radio Réveil Suisse. Une initiative qu’il salue. C’est dans le cadre des préparatifs du séminaire des médias chrétiens d’Afrique francophone qui se tiendra du 23 au 27 novembre prochains, que Akodah AYEWOUADAN, Ministre de la communication a reçu en audience dans les locaux de son département ministériel, quelques membres du comité d’organisation de Lomé 3. Il a été question pour ces derniers de présenter le projet que porte l’Association Radio Réveil Suisse et son partenaire togolais CICERI à l’autorité. Au cours des échanges très conviviaux, la tutelle des médias s’est félicitée de cette initiative qui honore en premier lieu le pays des Eperviers. Pour Akodah Ayewouadan le regroupement des médias chrétiens est à encourager, car non seulement il permet un échange d’expérience, mais encore, c’est lorsque l’on parle d’une même voix qu’on réussit à se faire entendre. Pour lui, les thématiques choisis pour Lomé 3 sont accrocheurs et même d’actualité. Il a d’ailleurs manifesté son souhait de voir une plus large audience de ce séminaire à travers les canaux de diffusions en ligne. Rappelons-le, la troisième semaine des séminaires de Lomé se tient dans un contexte de pandémie à coronavirus qui exige une limitation de participants en présentiel et le respect des mesures barrières.... «Il y a urgence au Burkina Faso!», selon Illia Djadi de Portes ouvertes (avec 2 émissions TV)16 octobre 2020NewsIl est « analyste principal » dans le domaine de la liberté de religion et de conscience à l’ONG Portes ouvertes. Le Nigérien Illia Djadi était de passage en Suisse romande la semaine dernière. Spécialiste de l’Afrique et de la bande sahélienne, ce journaliste de formation tire la sonnette d’alarme par rapport à la « catastrophe humanitaire » qui se prépare au Burkina Faso. Cette interview est accompagnée de deux émissions « Ciel! Mon info » où Illia Djadi prend position sur les questions de liberté religieuse dans la bande sahélienne et raconte son parcours de vie. Comment percevez-vous la situation actuellement dans la bande sahélo-saharienne ? La situation est difficile pour ces pays qui sont déjà dans une situation très fragile. Le Burkina Faso, le Niger et le Mali sont confrontés au développement du djihadisme qui affecte les communautés qui vivent dans ces zones. Les communautés religieuses, parmi lesquelles les communautés chrétiennes, sont devenues une cible privilégiée de ces groupes terroristes. Combien de personnes ont-elles été victimes de cette violence djihadiste l’an dernier ? On parle de 4’000 victimes sur l’ensemble des pays de cette bande sahélienne. Ces pays paient donc le prix fort ! En Europe, on a été surpris d’apprendre qu’au Burkina Faso des communautés chrétiennes étaient attaquées et que de pasteurs ont même été tués… Malheureusement, c’est la réalité ! L’année dernière, des Eglises sont devenues des cibles de ces groupes terroristes qui s’attaquent à des chrétiens et à leurs lieux de culte. On dit qu’une cinquantaine de chrétiens ont été assassinés… Au bas mot ! Nous ne disposons pas de statistiques officielles. Des Eglises catholiques comme des Eglises protestantes ou évangéliques sont ciblées. Ces communautés vivent dans des milieux reculés et nous n’avons pas toujours la possibilité de faire remonter tous les chiffres. Au bas mot, on peut dire qu’il y a une cinquantaine de personnes, y compris des pasteurs et des prêtres catholiques, qui ont été assassinées et de nombreuses Eglises qui ont été brûlées. 2000 écoles ont également été fermées et 300’000 enfants n’ont plus de classes… Cela fait partie des conséquences que subissent ces pays et particulièrement le Burkina Faso. Aujourd’hui, le nord de ce pays se vide de sa population et on parle d’un demi-million de déplacés à l’intérieur du Burkina. Ces gens ont donc migré vers le sud… La population ne se sent plus en sécurité. Les habitants ont quitté leurs maisons et tout abandonné pour migrer plus au sud. La fermeture de ces écoles et le non-enclassement de tant d’élèves est inquiétant. Cela peut créer un effet domino. Que vont devenir ces enfants sans école et sans scolarisation ? On peut imaginer qu’ils peuvent devenir une proie facile pour les groupes islamistes… Exactement. Ces enfants pourraient constituer une nouvelle génération de combattants, si on ne trouve pas un moyen de les reloger et de leur redonner la classe. Il y a urgence aujourd’hui au Burkina ! Il y a urgence aujourd’hui dans le Sahel ! Il y a tous les ingrédients d’une catastrophe humanitaire de grande ampleur. Dans l’Index de la persécution que votre ONG publie chaque année, le Burkina Faso fait son entrée dans l’édition 2020 (1) et occupe la vingt-huitième place des pays où la persécution des chrétiens est la plus importante… C’est la conséquence logique de la montée de l’intégrisme islamique et de ces attaques qui affectent les communautés chrétiennes du nord du Burkina… Qui sont ces groupes islamistes ? Quelle est leur idéologie ? Il y a une multitude de groupes qui opèrent dans cette bande sahélienne. Certains sont affiliés à Al Qaïda, d’autres à l’Etat islamique, d’autres sont des groupes qui opèrent de manière autonome et qui agissent à partir du Mali en traversant les frontières. Quel est leur objectif ? La mise en place d’un Etat que l’on pourrait appeler le « Sahélistan » ? Ils ont ceci en commun : une vision assez radicale de l’islam et ils tentent de l’imposer aux autres. Dans leur quotidien, ils s’attaquent à tous ceux qui ne partagent pas cette idéologie. Ils s’attaquent à des chrétiens, parce qu’ils ne sont pas musulmans, mais aussi à des musulmans modérés qui ne partagent cette interprétation rigoriste de l’islam. Qu’est-ce qui fait que ces musulmans se radicalisent de la sorte ? Il y a un ensemble de phénomènes. On peut justifier cela par la pauvreté. Ces islamistes s’adressent à des personnes fragiles et sensibles à un certain discours, et ces dernières finissent par épouser cette idéologie. Les personnes qui s’engagent dans ces groupes sont des gens sans perspectives, des jeunes désoeuvrés, et ils sont à la merci de ces marchands d’illusions. La violence islamiste devient-elle leur raison de vivre ? Ces groupes leur font miroiter des moyens économiques qu’ils n’ont pas, de l’argent, mais aussi le pouvoir que l’on acquiert en possédant une kalachnikov… Cela donne un pouvoir immense qui les met au-dessus des autres, qui leur donne la capacité d’aller s’attaquer à leur propre communauté, de piller et ainsi de posséder ce à quoi ils n’avaient pas droit en temps normal. Les autorités locales sont-elles démunies ? Elles sont dépassées par ce phénomène. Rappelons que les Etats de cette bande sahélienne sont fragiles. En temps normal, ils sont classés parmi les plus pauvres de la planète et doivent prélever dans leurs maigres ressources, destinées en priorité à l’éducation, à la santé et au développement, des fonds pour soutenir l’effort de guerre. Ces Etats luttent contre cette insurrection avec les moyens qui sont les leurs et avec les résultats que l’on connaît : des résultats très mitigés ! Quelles sont les solutions face à cette montée du djihadisme dans la bande sahélienne ? Il n’y a pas de solutions simples. Il n’y a pas de solution unique. Il faut une approche globale qui prenne en compte toute la problématique. Il s’agit d’abord d’un problème de développement et de pauvreté. Ces pays sont fragiles et c’est cela qui rend ces populations également fragiles. Dans ce contexte, quel rôle peuvent jouer les Eglises ? Les Eglises peuvent jouer un rôle de premier plan, parce qu’elles sont sur le terrain, en étant à la fois acteurs et victimes. Elles sont acteurs, parce qu’elles participent aux efforts de développement, tant les Eglises catholiques que protestantes, à travers des œuvres caritatives. Elles sont investies dans l’éducation, dans le développement, mais aussi dans le secours d’urgence avec maintenant ces milliers de déplacés qu’il faut loger et nourrir. L’Eglise est donc à l’avant-garde en fournissant des vivres, en fournissant des tentes, en essayant de reloger ces populations déplacées, mais il faut aussi promouvoir la coexistence pacifique… Et là il y a quelque chose d’intéressant qui s’est passé l’année dernière : la publication d’une déclaration commune dans laquelle vous étiez impliqué (2)… Les Eglises évangéliques du Burkina Faso ont publié une déclaration pour appeler et alerter sur les risques d’embrasement de ce pays qui a une histoire de tolérance reconnue. Les Eglises s’inquiètent de voir cette culture de tolérance menacée. Au Burkina Faso, musulmans, animistes et chrétiens ont l’habitude de vivre en parfaite symbiose. Mais aujourd’hui, il y a risque d’opposer des communautés sur des bases ethniques, mais aussi sur des bases religieuses. D’où l’inquiétude des chrétiens et d’où l’appel de ces Eglises à promouvoir le vivre ensemble et cette cohésion sociale reconnue, que ce soit au Burkina, mais aussi dans les autres pays du Sahel : le Mali et le Niger. Propos recueillis par Serge Carrel... Pour Illia Djadi, les radios évangéliques d’Afrique francophone doivent promouvoir le vivre ensemble pacifique entre communautés16 octobre 2020NewsActif avec Portes ouvertes dans la défense de la liberté religieuse en Afrique, Illia Djadi était en Suisse romande cette semaine pour préparer la troisième rencontre de journalistes et d’animateurs radio qui se tiendra à Lomé du 23 au 27 novembre sous l’égide de Radio Réveil à Bevaix (CH). Ce journaliste, autrefois à la BBC, dévoile ici quelques éléments de son intervention : l’importance de promouvoir le vivre ensemble pacifique entre communautés ethniques et religieuses. Rencontre. Illia Djadi, vous allez plaider à Lomé 3 l’importance de développer dans les radios évangéliques d’Afrique francophone des programmes qui abordent le vivre ensemble. Pourquoi ? C’est un thème d’actualité qui s’impose aujourd’hui au regard de la situation que vivent tous les pays de la sous-région. Que l’on soit au Niger, au Mali, au Burkina Faso ou ailleurs, le vivre ensemble est aujourd’hui menacé. Notamment à cause de l’émergence de mouvements djihadistes… Oui. Des mouvements djihadistes sont actifs dans toute cette partie du sud du Sahara. Ils menacent l’existence même de pays comme le Mali, le Burkina et le Niger. Ces groupes armés tentent de diviser les communautés sur des bases ethniques ou religieuses. Pendant des centaines d’années, ces communautés religieuses ont appris à vivre ensemble, malgré des conflits localisés. Comment les Eglises peuvent-elles être des acteurs pour lutter contre cette dynamique d’islamisation à laquelle on assiste en Afrique francophone ? En Afrique francophone, les Eglises et les radios proches de celles-ci sont des acteurs majeurs de la scène sociale. Les Eglises participent à l’éducation des enfants et des jeunes ; elles s’impliquent dans des projets sociaux de développement et de construction, ainsi que dans des centres de santé. Aujourd’hui, on se rend compte que l’existence de ces Eglises est menacée, parce que les chrétiens eux-mêmes sont menacés. D’où la responsabilité des Eglises de prendre position en tant qu’acteur social pour qu’il se passe quelque chose. Concrètement, quel rôle les radios évangéliques peuvent-elles jouer ? Vu l’importance du média radio en Afrique, la production d’émissions qui sensibilisent au vivre ensemble et à la cohésion sociale est fondamentale. Avez-vous des exemples où le média radio a joué un rôle important pour promouvoir une culture de la tolérance entre communautés ? Au Niger, mon pays d’origine, à la suite des événements de Charlie Hebdo à Paris en janvier 2015, une centaine d’églises et de bâtiments appartenant à des chrétiens ont été saccagés et détruits. A la suite de cet événement, on a assisté à un réveil des consciences, au point que l’on pouvait voir sur un même plateau de radio ou de télévision les principaux leaders des communautés religieuses, notamment protestants, catholiques et musulmans. De par le simple fait de se retrouver ensemble, ils ont posé un symbole fort à l’endroit de l’ensemble de la population. Ils ont pu dire ainsi : « On est soudés. Ce qui s’est passé constitue un incident malheureux et isolé. Ce n’est pas représentatif de l’islam. Les musulmans dans leur majorité ne se reconnaissent pas à travers ces exactions. D’une même voix, nous rejetons et condamnons ce qui s’est passé ! » D’autres exemples à mentionner où la radio a contribué à apaiser une situation ? Au Burkina Faso grâce aux radios qui diffusent des émissions dans toutes les langues locales, il est possible d’envoyer des messages aux différentes communautés, qu’elles soient mossies ou peules, pour attirer leur attention sur le danger qui guette ce pays connu pour sa culture de la tolérance. Pratiquement, une radio chrétienne peut inviter de temps à autre un imam dans son studio. C’est déjà un symbole fort de l’acceptation de l’autre et de l’acceptation de sa différence. Il faut aussi un enseignement théologique pour que les chrétiens sur place comprennent que la persécution fait partie intégrante de la vie chrétienne… Mais n’est-ce pas déjà battre en retraite face à l’émergence de ces mouvements violents ? Non, c’est d’abord une prise de conscience, afin de bien réagir dans un tel contexte. La persécution peut prendre plusieurs formes. Aujourd’hui, on se rend compte qu’elle naît suite à cet intégrisme islamique et à ces attaques perpétrées par des groupes extrémistes. Dans un tel contexte, la politique de l’autruche, qui consiste à mettre sa tête dans le sable, ne suffit pas. Il faut proposer un contre-discours basé sur l’amour que le Christ nous invite à témoigner à notre prochain, y compris à notre ennemi. Un tel contre-discours est à même de contrecarrer les discours de haine tenus par les islamistes, parce que les gens sont sensibles aux gestes d’amour, aux actes d’amour et aux discours qui promeuvent la tolérance. Il faut donc réaliser des émissions qui, comme la conférence de Lomé 2 l’a mis en avant en 2019, développent un propos holistique, un propos qui prenne en compte les réalités et les défis qui se posent à la société et aux Eglises aujourd’hui, et qui y répond. Propos recueillis par Serge Carrel... Lomé 3, le rassemblement des acteurs médias chrétiens, aura lieu du 23 au 27 novembre 202028 août 2020News« La convergence des médias et la polyvalence des métiers », c’est le thème qui a été retenu pour la troisième édition des séminaires « Lomé ». Du 23 au 27 novembre, une cinquantaine de professionnels des médias chrétiens d’Afrique francophone sont attendus dans la capitale togolaise. Nouveauté au vu des circonstances sanitaires : l’événement sera aussi accessible via le web. Lomé, le 25 août 2020. Le FOMECAF (Forum des médias chrétiens de l’Afrique de l’Ouest), les associations Radio Réveil et CICERI organiseront la troisième édition des rencontres de formation médias « Lomé » au Togo du 23 au 27 novembre prochains. Durant cette semaine de formation, l’accent sera mis sur la convergence des médias et la nécessaire polyvalence des métiers en lien avec le journalisme. En présentiel et sur le webAu vu des conditions sanitaires actuelles, le séminaire « Lomé 3 » n’accueillera qu’une cinquantaine de participants en présentiel, qui seront acceptés sur dossier. Toutes les autres personnes intéressées pourront suivre la conférence sur Internet. Les organisateurs s’adaptent ainsi à la situation sanitaire et engagent des moyens étendus pour une diffusion web de qualité.Des ateliers permettront aux participants de développer leurs compétences en matière de captation d’images, de webradio, d’animation, de journalisme et de maîtrise des techniques FM. Deux pionniers de la radio en Afrique francophone en invités de marqueAbdoulaye Sangho, le directeur de Trans World Radio (TWR) Afrique, et Illia Djadi, actuellement directeur Afrique pour l’ONG Portes ouvertes et ancien correspondant francophone à la BBC pour l’Afrique de l’Ouest, compteront parmi les intervenants. L’homme d’affaires Kurt Buehlmann, auteur du cours « 40 jours pour révolutionner vos finances » et du programme radiophonique « Votre argent compte », animera aussi un atelier dévolu à la gestion économique d’un média. Il permettra aux promoteurs des radios et aux financiers de chercher des solutions pour promouvoir l’autofinancement de leurs médias. L’horizon : le multimédiaAujourd’hui les médias sont plus que jamais appelés à converger vers des canaux de diffusion multiples. L’internet révolutionne petit à petit les usages en Afrique de l’Ouest, particulièrement ceux des jeunes, et impacte les médias. L’enjeu n’est plus la construction ou la propriété d’un canal de diffusion classique (TV, radio, web ou presse écrite), mais le contenu. Toute personne bien formée, en particulier les jeunes, peut créer à partir de sujets bien choisis et d’un traitement professionnel de l’information, des textes, des sons et des images capables d’être repris par n’importe quel canal de diffusion. Semaine intense pour le FOMECAFCette semaine permettra aussi de consolider les liens entre les acteurs du FOMECAF, le Forum des médias chrétiens d’Afrique de l’Ouest. Pour rappel, plus de 40 médias ont signé début 2019 la « Déclaration de Lomé », une charte fondatrice d’un réseau de médias ouest-africains faisant la part belle à la collaboration et aux échanges. Ensemble ils ont signé un document qui résume cette initiative qui rassemble aujourd’hui une centaine de médias, dans une dizaine de pays de l’Afrique francophone. PréinscriptionsLa Déclaration de LoméRadio Réveil FranceCICERI Togo... ActualitésOpération « Enfant de Noel » au Cameroun: pour plus de 225’000 enfants en détresse en 202125 décembre 2020Humanitaire / Société... Lire la suite…120e édition du Tower Praise10 décembre 2020actu chrétienne Cameroun / rssL'équipe du Tower of Praise présente les édition des Tower and Praise Tower du mois d'octobre sous le thème : Que Dieu Soit Dieu !. 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Lire la suite…Littérature : la polygamie et le mariage forcé et précoce font de la camerounaise Djaili Amadou Amal la lauréate du prix Goncourt des lycéens 20204 décembre 2020Art et Culture / SociétéLe jury du prix Goncourt des lycéens 2020 a rendu son verdict mercredi 2 décembre accordant le sacre à l’ouvrage « Les impatientes » de la romancière Djaili Amadou Amal. L’écrivaine âgée de 45 ans a gagné la confiance des lycéens français à travers une œuvre littéraire dans laquelle elle met à nu, entre autres, la chosification des femmes, du Sahel au Cameroun. « Je suis très émue. Je compte lancer un plaidoyer pour faire évoluer l’éducation des femmes et des jeunes filles ». Voilà les premières paroles lâchées mercredi 2 décembre par l’écrivaine camerounaise après l’annonce de son sacre au prix Goncourt des lycéens 2020 en France. Des sujets sensibles séduisent des lycéens français « Les Impatientes » de Djaili Amadou Amal revient sur les violences dont sont victimes les femmes du Sahel au Cameroun. L’auteur y cite notamment, la polygamie, le mariage précoce et forcé, de même que le viol conjugal. Ce sont ces différents sujets qui ont vivement intéressés les 2000 lycéens français auxquels ont été soumis six ouvrages littéraires. Ils devaient en choisir un qui recevrait le prix Goncourt des lycéens 2020. Parlant du livre « Les Impatiences », Clémence Nominé, la présidente du jury des lycéens, a souligné que « le jury a été sensible à son sujet fort et important. Il dénonce sans accuser. L’écriture est simple et touchante. C’est un livre subtil qui permet d’observer la question du mariage forcé par le prisme de ce témoignage émouvant. » Le gouvernement français s’engage à promouvoir le roman de la lauréate La cérémonie de proclamation des résultats s’est déroulée par visioconférence. Le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports, Jean Michel Blanquer, qui y prenait part, a fortement félicité l’auteure des « Impatientes ». Il a salué la bravoure de celle qui s’est faite la voix des sans voix, quand on sait que la question des violences infligées aux femmes est une réalité dans plusieurs pays. « Bravo d’avoir choisi un tel thème qui va avoir autant d’impact sur les lecteurs et les lectrices. C’est une écriture sans ornement et qui permet d’interpeller les lecteurs en général et les lycéens aiment bien ça. C’est un plaisir de promouvoir ce livre dans tout le lectorat français et francophone », a relevé le Ministre. « Les Impatientes » : récit nostalgique de l’auteure « Les Impatientes », traduction de « munyal » en peul, signifie encore les larmes de la patience. Djaili Amadou Amal relate dans cette œuvre une partie de sa vie et notamment les douleurs de sa jeunesse. Elle est donnée en mariage à l’âge de 17 ans, contre sa volonté, à un monsieur beaucoup plus âgé qu’elle, de surcroît marié à une autre femme. Dans son ouvrage justement, elle relate l’histoire d’une jeune fille de 17 ans, Ramla, arrachée à son amour pour être mariée à l’époux d’une autre. D’où le titre « Munyal », les larmes de la patience. Ce même livre qui a séduit les lycéens français n’a pas reçu le prix Goncourt 2020 le 30 novembre. Le Goncourt a été décroché par le Français Hervé le Tellier grâce à son livre « L’Anomalie ». Djaili Amadou Amal milite pour l’émancipation de la femme. Elle est à la tête de l’Association Femmes du Sahel. Finaliste du prix Goncourt 2020 et lauréate du même prix chez les lycéens, son livre « Les Impatientes » lui a valu en 2019 le prix orange du livre en Afrique. Zenabou Ndocki... Lire la suite…Séminare Rhema World (module zéro) avec Dr François Tchidje2 décembre 2020actu chrétienne Cameroun / rssMinistères Living Stones – ACADEV organise le séminare Rhema World (module zéro) avec Dr François Tchidje Thème : Made in Christ Date : 2 au 6 novembre 2020 Heure : 17h30 – 20h Lieu : Salle du Mi-Sahel, Elig-Essono, Yaoundé Infoline & Réservation : (+237) 695 557 163... Lire la suite…Le FOMECAF organisera trois rencontres en 2021: à Cotonou, Yaoundé et Lomé. Perspectives d’avenir avec le Dr Alphonse Teyabe (un article accompagné d’une émission de radio)2 décembre 2020News... Lire la suite…Lomé 3 : Jean-Luc Simbilyabo de RDC reçoit le Prix François Sergy30 novembre 2020NewsLe séminaire de formation des acteurs chrétiens des médias d’Afrique francophone s’est terminé le vendredi 27 novembre par l’octroi du Prix François Sergy à une démarche médiatique méritante. C’est Jean-Luc Simbilyabo de l’Est de la République démocratique du Congo qui l’a obtenu pour une démarche de « radio intégrale » originale. Le vendredi 27 novembre, lors de la cérémonie de clôture de la semaine de formation du Forum des médias chrétiens d’Afrique francophone (FOMECAF), le pasteur congolais Jean-Luc Simbilyabo a reçu le Prix François Sergy. « Dans la province de l’Ituri, une région profondément marquée par des troubles intertribaux, ce directeur de radio a relevé le défi de la ‘radio intégrale’ et contribué par les ondes à apporter un message de paix et de réconciliation », a relevé Emmanuel Ziehli, directeur de Radio Réveil et cheville ouvrière de l’organisation de Lomé 3. Un pasteur passionné de radio Membre des Communautés Emmanuel de l’Ituri (39 CE), Jean-Luc Simbilyabo est un passionné de radio. Ce pasteur de formation s’est lancé en 2012 dans la création à Nyakunde de la Radio télé Evangile Réconciliation (RTER). Cette radio émet chaque jour entre 5h et 22h et son temps d’antenne est réparti entre le français à 50 pour cent, le swahili à 30 pour cent, et le reste entre l’anglais et le lingala. « L’obtention de ce prix m’encourage à persévérer, commente l’heureux récipiendaire. Ce que nous faisons dans un coin reculé, le Seigneur l’honore. Du néant, il peut élever un projet ! » Une radio en prise avec les violences interethniques Pour contribuer à désamorcer les conflits tribaux à Nyankunde et dans la ville frontière de Bunia, Jean-Luc Simbilyabo a créé, depuis Lomé 2 en 2019, de nouvelles émissions comme « Jeunesse espoir pour demain ». Cette émission encourage des jeunes, sans emploi et donc sensibles au message des rebelles, à créer de petites entreprises. Grâce au soutien financier d’un commerçant local chrétien, la radio a acheté des motos qu’elle met à disposition de ces jeunes qui font ainsi du « taximoto ». « Avec leurs revenus, ils peuvent même verser une contribution au soutien de la radio », se réjouit le directeur de la RTER. La mise en place de programmes destinés aux jeunes suscite aussi l’intérêt de rebelles armés dans la région. « Certains téléphonent à la radio et posent des questions, explique Jean-Luc Simbilyabo. Ils demandent même la rediffusion de certains programmes. » Et des panneaux solaires ! La RTER est une œuvre missionnaire financée entièrement par des offrandes volontaires. Vu que les dons ne suffisent pas toujours pour couvrir le budget de la station, ce pasteur passionné va prochainement installer des panneaux solaires sur le toit du bâtiment de la radio pour permettre aux habitants de la région, contre rétribution, de recharger leur téléphone portable sur des bornes ad hoc. Grâce à cette source d’électricité gratuite, il souhaite aussi développer un service de bureautique avec une possibilité de traitement de texte et d’impression de documents. Tout cela pour générer des revenus afin de financer les salaires des employés de la radio. Le prix François Sergy a été institué en 2019. En lien avec le FOMECAF, il rend hommage à une activité radio particulièrement méritante, en mémoire du journaliste François Sergy, collaborateur de Radio Réveil, aujourd’hui décédé, lui-même d’origine africaine. En 2019, c’est Dodji Juliette Kpessou qui l’avait reçu pour sa série de chroniques « L’O2Vie ». (c) Rédacteur: Serge Carrel Note 1 Ecouter les chroniques « L’O2Vie » de Dodji Juliette Kpessou sur le site de Radio R.... Lire la suite…